lundi 13 octobre 2008

Article "De Mon Coté", Traduction

Traduction du texte en Anglais: "On My Side".

Une Liste des Traductions du site d'Alice Miller récapitule les documents de son site web traduits dans d'autres langues mais non disponibles sur son site web et quelques articles non référencés sur son site web.

On voit clairement dans cet article comme l'enfant peut se confondre avec ses parents et comme les parents considèrent l'enfant comme une partie d'eux mêmes, ils confondent l'enfant qu'ils étaient avec leur propre enfant.On y trouve aussi l'interdiction et la peur de se séparer des parents qui vient de quand l'enfant était dépendant de ses parents pour sa survie et ne pouvait pas se séparer et se passer d'eux.

"De Mon Coté
Article original "On My Side" en anglais par Barbara Rogers, sur le site http://www.alice-miller.com, traduction en Français par Gaël Roblin, traduction non vérifiée par Alice Miller ou son équipe.

Certaines personnes m'ont dit que je n'étais pas libre jusqu'à ce que j'oublie; jusqu'à ce que je comprenne et que je ressente la douleur de mes parents; que je ne vais jamais être libre des bourreaux de mon enfance si je me sauve d'eux parce que je suis une partie de mes parents -- et non un être différent d'eux.L'un de ces commentaires m'ont inspiré la réponse suivante:

Je ne suis ni une extension de mes parents ni une de leur vie.J'ai ma propre vie.Je peux sentir que je suis très différente.Ils n'ont jamais cherchés la liberté, la vérité, la compassion et l'amour.Ils étaient enfermés dans l'apitoiement et la peur.Ils ne se sont jamais demandés comment ils ont vécus et agis, et n'ont jamais voulu changer.Ils ont insisté sur le fait que leur manière de vivre auto destructrice et destructrice était juste.Ils ont fait l'erreur de vivre comme étant une partie de leurs parents, accrochés à beaucoup de mauvaises, inhumaines, fausses et dangereuses croyances à propos de la vie.

J'ai été entrainée à suivre et à obéir à ce que mes parents et d'autres autorités "importantes" vivaient et croyaient, et de remplir sans contradictions, leurs attentes, leurs demandes, leur règles -- voilà comment mes parents fonctionnaient.Je suis un être différent parce que je ne vis plus du tout de cette manière.Je sais que j'ai inspiré d'autres avec ma vie à trouver et à suivre leur propres valeurs, rêves, besoins et vérité -- par dessus tout mes enfants.
Je suis devenue ce que je suis à force de travail acharné, d'endurance, de courage et d'amour et de soutien de la part des gens qui comprennent ma quête, ma vocation et ma passion. C'est dans ma nature d'essayer de comprendre les gens .

Je suis surprise quand je suis décrite comme "fuyant mes bourreaux". Si des adultes fuient leurs bourreaux, si ils sont attaqués dans la rue, harcelés ou menacés, n'est-ce pas une chose plus sage à faire que de comprendre leur bourreaux ? Que suis-je censé ressentir avec les bourreaux de mon enfance ? A qui ça profite ? Pour "le bien" de qui ça devrait être fait ? Qui demande ça ?

Ce que j'ai accomplis est de quitter des relations blessantes et de partir à la recherche de soutient et de relations d'amour.Je n'appelle pas ça "courir".J'appelle ça définir les limites de mon action et agir avec force et amour.Je vois ma vie comme étant aventureuse et brave, avec la quête profonde d'être fidèle à moi même.

Est-ce qu'un être humain peut ressentir la douleur de quelqu'un d'autre ? Même le meilleur thérapeute avec une véritable et authentique compassion ne peut ressentir ce que son client ressent.On peut prendre note, respecter, écouter, reconnaitre la douleur des autres, ressentir de la compassion mais l'on a nos propres sentiments la dessus.Ce qui est important pour moi n'est pas de ressentir la douleur des autres mais de comprendre et de prendre la responsabilité de nos propres sentiments et de notre douleur.

Quand j'étais enfant, je pouvais sentir la douleur de mes parents parce que je me suis complètement identifiée à eux, en symbiose avec eux et leur douleur, et je voulais atténuer ça.
J'étais ce qu'on appelle "liée" avec eux et leur émotions.Mais je n'avais aucune idée de ma propre douleur.Aujourd'hui, je peux ressentir ma douleur et je suis concentrée sur ma vie et ma façon de vivre, de changer -- et plus du tout sur le fait de comprendre mes parents ou de les sauver.

Quand j'ai lu que je devrais ressentir la douleur de mes parents pour sortir des peurs de mon enfance, je me suis demandée ou cette loi était écrite et qui l'avait faite.Cette demande implique également que je ne peux pas avoir évoluée parce que je n'ai pas satisfait la demande de quelqu'un d'autre sur la meilleur façon d'acquérir la liberté.Ces commentaires servent le mécanisme qui à permis d'éteindre ma vérité et ma réalité dans l'enfance -- ils tentent d'invalider ma véritable et ma propre expérience et perspective personnelle.

Nous devons comprendre notre PROPRE douleur et notre propre souffrance pour pouvoir y faire quelque chose.M'identifier avec la douleur de mes parents n'a pas changé leur vie ou facilité leur "chemin" auto-destructeur, mais m'a enchainée désespérément à eux et à leur croyances.Il n'y avait pas de place pour ma douleur.Ma douleur n'était pas autorisée à exister, à être entendue, compris, évaluée, réconfortée et apaisée.C'était comme un complot pour cimenter et perpétuer la souffrance inutile.Pendant que mes parents étaient coincés dans leur auto-complaisance, rien n'a été fait ou changé pour m'entendre moi et ma douleur -- de sorte que je ne sois plus dans la douleur ou la peur.

Mon individualisation et ma libération en tant qu'être humain à commencée quand j'ai pris ma propre douleur, mes propres sentiments, mes propres pensées, et mes propres besoins au sérieux, ce qui m'a de plus en plus libérée du désir de sentir la douleur de personnes qui m'ont abusé ou blessée, ou qui le font ou ont essayé de le faire dans le présent.
Je pense que c'est dangereux parce que ça occulte les frontières de ce qui est important.

Quand j'ai lu le livre "Base Instincts" de Jonathan Pincus et "Guilty by Reason of Insanity" de Dorothy Lewis à propos de l'enfance des meurtriers *, j'en ai appris plus sur pourquoi les gens blessent, tuent les autres et commettent des crimes.C'était choquant, très intéressant, douloureux, fascinant et éclairant.Les meurtriers dans ces livres aimaient tous, comprenaient et oubliaient les abus criminels indescriptibles, monstrueux, profondément répugnant de leurs parents pervers -- et sortaient tuer des innocents.

Comprendre comment l'on devient qui l'on est et pourquoi on commet des crimes et une chose -- et traiter des relations personnelles est quelque chose de complètement différent.Et un crime reste un crime, est jugé et punit en conséquence.

Mais si je vivais en contact rapproché avec un criminel et que j'essayais de le/la comprendre, je mettrais ma vie en danger.Ce ne serait pas une bonne chose à faire.Comprendre les actions d'un criminel sur un plan théorique, analytique est très différent que d'avoir a faire à de relations personnelles spécialement avec nos parents, qui ont et peuvent avoir un terrible pouvoir sur nous.Très souvent, les personnes qui "comprennent" leurs parents finissent par se retrouver avec des partenaires abusifs et par "comprendre" sans être capable de réaliser la réalité de leur relation et de se libérer.Plus proches nous somme de quelqu'un, et plus la relation est profonde, plus il doit y avoir une compréhension mutuelle et un respect mutuel pour lesquels chaque partenaire de la relation a besoin de se sentir en sécurité, protégé, respecté, soigné et aimé.

La thérapie à été pour moi de devenir capable de me retirer de moi même des situations douloureuses, et d'être capable de le faire -- ce que je ne pouvais pas faire étant enfant -- pour le reste de ma vie.Aussi longtemps que je comprenais la douleur de mes parents, pendant que je ne reconnaissais pas la mienne et que je ne validais pas mes propres émotions, j'étais terriblement confuse, souffrante et emprisonnée dans l'impuissance.

Quand j’étais enfant, j’ai appris à mes dépends que ma souffrance n’avait aucune importance, qu’elle était nuisible et problématique. J’ai toujours cru que la situation était irrémédiable et que personne ne m’aiderait, ne me soulagerait ou ne me réconforterait.Depuis que j’ai abandonnée cette conviction, je suis devenue plus libre, heureuse et légère et j’ai arrêté d’essayer de comprendre ceux qui m’ont fait du mal autrefois et ceux qui continuent de m’en faire aujourd’hui.


J'ai dit "Non, ne me faites pas ça".Aujourd'hui, je n'investis plus du tout d'énergie dans la compréhension de POURQUOI ils m'ont fait ça.Quand je faisais ça, je n'étais pas capable de dire au gens: "Je n'aime pas ce que vous faites.Ca me fait mal.Arrêtez."Tant que je voulais comprendre mes bourreaux, je n'étais pas capable de me protéger et de prendre soin de mes besoins.

Il est vital et nécessairement important pour sauver notre vie que nous reconnaissions, comprenions, et atténuons notre propre douleur -- et de réaliser que nous DEVONS changer l'empreinte dangereuse des moyens impitoyables, méchants, cruels et sans amour qui nous ont forcés malgré nous et dans nos vies afin que nous puissions nous séparer de ces moyens d'auto destruction et de destruction.Nous avons été forcés de comprendre et d'accepter que nous n'avions pas assez de valeur pour être traités avec compassion et respect pour nous mêmes, et en tenant compte de nos besoins et de notre bien être.J'ai du changer ça pour être capable de vivre en accord avec moi même, avec intégrité et en paix, avec humanité, joie, harmonie, et dans la vérité -- et je suis fière de ce que j'ai fait.

© Barbara Rogers

*Jonathan Pincus:"Base Instincts: What Makes Killers Kill?" Read the interesting article about it on Alice Miller's website: "Frenzy" - Childhood, Hatred and the Compulsion to Kill."
Dorothy Lewis: "Guilty by Reason of Insanity: A Psychiatrist Explores the Minds of Killers"

Aucun commentaire: