vendredi 15 juillet 2011

Déni Dans les Cercles Psychoanalytiques

Traduction de la réponse d'Alice Miller au courrier "Denial in psychoanalytic circles".

L'enfant est souvent utilisé comme support pour le déni (les illusions) des parents et c'est là dessus que sont construits ce genre de groupes psycho analytiques, c'est à dire pour supporter l'interdiction de s'apercevoir de ce qu'on subis, donc se créer des illusions, des non-sens (des masques qui cachent la réalité des traitements subis), que l'on doit supporter pour ne pas être exclu de ce groupe (d'illusions)), ce qui reproduit la situation ou l'enfant devait servir aux parents du support pour leur déni pour survivre, n'ayant personne d'autre vers qui se tourner pour ses besoins primaires.

Je peux me sentir avec vous parce que la même chose m'est arrivé, aussi, mais je n'ai jamais regrettée d'être restée fidèle à ma connaissance. Et - comme vous - j'ai appris beaucoup de ces expériences sur comment fonctionne le déni, comment la peur de perdre l'acceptation du groupe (la mère ?) amène les gens intelligents à supporter le non sens, donc ils ne seront pas abandonnés. J'ai appris récemment que Kohut et Ferenzi sont mort de cancer du sang, une maladie qui semble très rare. Les deux ont essayés jusqu'à leur fin de rester psychanalystes et d'être reconnus en tant que tel, malgré que ce qu'ils avaient trouvés était clairement opposé à Freud. Ils ont trouvés la souffrance de l'enfant à laquelle on ne donnait pas de miroir, d'empathie ou de compréhension. Cependant, ils n'ont pas trouvés le courage de voir que la psychanalyse dénie cette réalité et de clairement se séparer d'elle. Les deux ont soufferts de leur isolation dans la communauté analytique et Ferenzi aussi du rejet cruel par Freud qu'il aimait comme un père.


Version Originale:

AM: I can feel with you because the same happened to me, too, but I never regretted that I stayed true to my knowledge. And – like you – I learned from these experiences a lot about how denial works, how the FEAR of losing acceptance of the group (the mother?) brings "intelligent" people to support nonsense, so that they will not be abandoned. I learned recently that both Kohut and Ferenczi died from blood-cancer, an illness that seems to be very rare. Both of them tried until their end to remain psychoanalysts and to be recognized as such, although what they found out was clearly OPPOSED to Freud. They found the suffering of the child that was not given mirroring, empathy or understanding. However, they did not find the courage to see that psychoanalysis denies this reality and to clearly separate themselves from it. Both suffered a lot from their isolation in the analytical community and Ferenczi also from the cruel rejection by Freud whom he loved like a father.

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